COVID-19: RISQUE DE DÉCÈS ACCRU CHEZ LES MALADES DU CANCER
COVID-19: RISQUE DE DÉCÈS ACCRU CHEZ LES MALADES DU CANCER
Selon une nouvelle étude, les malades du cancer touchés par le Covid-19 présentent « un risque de mortalité plus important et plus précoce ».
Une étude qui rassemble les données de 18 centres de lutte contre le cancer et cinq centres hospitaliers français est formelle: les malades du cancer touchés par le Covid-19 présentent « un risque de mortalité plus important et plus précoce ».
Selon l’étude observationnelle ONCOVID-19, menée par le Centre Léon-Bérard à Lyon, spécialisé dans la lutte contre le cancer, « 27,8% des patients testés positifs sont décédés dans les 28 jours suivant le diagnostic de la Covid-19, contre 16,3% des patients testés négatifs », relève le Centre Léon-Bérard dans un communiqué.
« De plus, près de 97% des patients Covid+ ont dû être hospitalisés dans le cadre de cette maladie », ajoute-t-on.
Mille cent soixante-deux patients atteints d’un cancer et présentant des symptômes évocateurs de la maladie Covid-19, entre le 1er mars et le 21 mai 2020, ont été inclus dans l’étude, qui a été publiée le 16 juin dans le British Journal of Cancer. Parmi eux, 36,6% étaient positifs à la Covid-19 (RT-PCR positive et/ou images radiologiques caractéristiques) et 63,4% étaient négatifs.
Des facteurs identifiés associés à un risque de mortalité plus élevé
« L’étude ONCOVID-19 a donc mis en exergue le fait que les patients atteints de cancer et présentant des symptômes de la maladie Covid-19, qu’ils soient positifs ou non au test doivent être surveillés attentivement », estime le directeur général du Centre Léon-Bérard, le Pr Jean-Yves Blay, cité dans le communiqué.
Cette étude a également permis d’identifier des facteurs associés à un risque de mortalité plus élevé chez les patients atteints de cancer et positifs au nouveau coronavirus: « Le sexe masculin, le statut métastatique, la lymphopénie (déficit de lymphocytes ou déficit immunitaire), les antécédents de maladie inflammatoire ou auto-immune nécessitant des traitements immunosuppresseurs », selon l’institution lyonnaise de référence dans la lutte contre le cancer.
« En pleine période de crise sanitaire (du Covid-19), il était urgent de comprendre les effets de ce nouveau virus sur les patients atteints de cancer pour les protéger et pouvoir notamment maintenir les traitements contre le cancer chez ces patients fragiles », souligne la coordinatrice de l’étude, le Dr Souad Assaad.