Les douleurs neuropathiques, késako ?
Les douleurs neuropathiques empoisonnent la vie de 35 % des personnes touchées par un cancer. Quels sont les symptômes, à quoi sont-elles dues et surtout, quelles solutions existent pour les soulager ? Le Dr RoseUp, incarné par le Dr Kierzek, vous explique tout.
Aujourd’hui, on s’intéresse aux douleurs neuropathiques. Effet indésirable des traitements du cancer, elles empoisonnent la vie de 35 % des patients. Et elles peuvent persister une fois le cancer guéri. Il est donc capital de les identifier et de les traiter le plus tôt possible !
Quels symptômes ?
Elles se manifestent au niveau des mains, des jambes, des pieds, voire du cuir chevelu, par des picotements, des fourmillements, des engourdissements, des démangeaisons, des brûlures ou parfois des décharges électriques.
Dans la zone concernée, elles sont aussi associées à une sensibilité anormale et exacerbée. Un simple effleurement, par exemple, est susceptible d’entraîner une sensation désagréable voire douloureuse. On parle alors d’allodynie.
À quoi c’est dû ?
Outre les douleurs, on constate aussi parfois une modification de la sensibilité à la chaleur ou au froid, et quand les mains et les pieds sont touchés : des troubles de l’équilibre, de la marche, et des difficultés à tenir des objets.
Quelles solutions ?
Il y a d’abord des médicaments de la famille des antiépileptiques ou des antidépresseurs qui ont démontré leur efficacité.
Lorsqu’elles sont localisées, des patches ou des injections de toxine botulique sont indiqués. Ou bien des dispositifs de neurostimulation électrique. Il s’agit tout simplement de placer des électrodes sur la peau qui envoient une impulsion électrique. On parvient ainsi à masquer le signal douloureux.
Autres options qui amènent un réel soulagement : la kinésithérapie avec rééducation sensitive, l’hypnose, la sophrologie ou encore la musicothérapie.
Citons enfin la photobiomodulation dite aussi « thérapie par la lumière ». Cette technique innovante, aux propriétés antalgiques et anti-inflammatoires reconnues, est désormais recommandée en prévention et en traitement des douleurs neuropathiques chimio-induites, mais aussi plus largement pour tout type de douleurs neuropathiques.
Dernier conseil : une douleur n’est jamais normale même quand on a eu une chimiothérapie, donc si vous ressentez un ou des symptômes, même légers, qui évoquent une neuropathie, surtout n’attendez pas et parlez-en à votre médecin !
ROSE uP