UNE FEMME A 6 FOIS PLUS DE RISQUE D’ÊTRE QUITTÉE À L’ANNONCE D’UN CANCER QU’UN HOMME
Une femme a six fois plus de risque d’être quittée après le diagnostic d’un cancer qu’un homme, dans la même situation.
La relation de couple peut être affectée par le diagnostic d’un cancer, allant parfois bouleverser l’équilibre d’une cellule familiale. Au premier plan, les femmes sont plus souvent quittées par leurs conjoints, que ne le sont les hommes dans une pareille situation.
Un taux de séparation ou de divorce à 20,8% pour les femmes
C’est en tout cas ce que démontre une étude de deux ans, publiée dans la revue Cancer en novembre dernier, et repéré par Le Parisien dans son édition de ce mercredi: une femme a six fois plus de risque d’être quittée après la découverte d’un cancer ou une sclérose en plaques, qu’un homme dans la même situation. En effet, le taux de séparation ou de divorce, est de 20,8% pour les femmes malades, contre 2,9% pour les hommes malades.
Au début de cette étude, près de 58% des participants étaient en couple. Deux ans après le diagnostic de la maladie, seulement 43% avaient un encore un partenaire. Certaines pistes sont évoquées par l’étude pour expliquer ces chiffres, notamment le fait que la maladie influe sur la vie sexuelle.
Les relations intimes affectées par la maladie
« Pour une jeune femme, un diagnostic de cancer peut perturber son image corporelle, l’intimité qu’elle a avec son partenaire et la capacité à s’engager dans le sexe », explique Chiara Acquati, auteure principale de l’étude et professeure adjointe au UH Graduate College of Social Work.
Une proportion conséquente de jeunes adultes rapportent des problèmes continus au niveau sexuel, notamment au cours des 2 premières années après leur diagnostic de cancer. Pour la chercheuse, il est essentiel de pouvoir discuter de ces problèmes intimes liés à la maladie. « Nous avons conclu que le fonctionnement sexuel est réellement différent chez les hommes et les femmes », assure Chiara Acquati.
Mieux former les experts à propos du sexe au sein du couple
« Les résultats de cette étude soulignent la nécessité de surveiller le fonctionnement sexuel au fil du temps, et de former les experts qui soignent les jeunes adultes atteints de cancer à propos de la sexualité », déclare-t-elle.
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