La révolution de la génomique
On sait aujourd’hui qu’une modification génétique suffit rarement, à elle seule, à provoquer le développement d’un cancer. Il semble que, le plus souvent, une cellule ne devienne cancéreuse qu’à la suite d’un processus au cours duquel plusieurs gènes, parfois en nombre important, sont modifiés. A cela s’ajoute l’impact des facteurs environnementaux, qu’ils soient évitables ou.
C’est pour cette raison qu’on ne peut pas prévenir tous les cancers.
La génomique consiste à étudier des gènes grâce à l’analyse de leurs constituants chimiques. Dans le sillage
du projet Génome Humain, plusieurs techniques ont été mises au point pour décoder la séquence d’ADN présente dans le noyau de chacune des cellules du corps humain. Grâce à ces outils, de moins en moins coûteux et désormais disponibles dans de nombreux laboratoires, les chercheurs peuvent étudier de plus en plus finement les variations de l’ADN et comprendre les mécanismes conduisant au développement d’un cancer.
On connaît aujourd’hui trois grandes catégories de gènes associés aux pathologies cancéreuses : les oncogènes (impliqués dans le développement des tumeurs), les gènes suppresseurs de tumeurs et les gènes de réparation de l’ADN. Selon les types de cancer, l’enchaînement des altérations génétiques et leur chronologie sont très différents. Ces événements sont encore loin d’avoir été décrits pour chaque type de cancer : il reste beaucoup à découvrir pour identifier, autant que possible, les produits de ces gènes altérés susceptibles d’être « ciblés » par un médicament.