Cancer : malgré le confinement, il est (vraiment) essentiel de se faire dépister
L’épidémie de Covid-19 a considérablement ralenti le dépistage du cancer en France : pourtant, pour augmenter ses chances de guérison, il est incontournable de se faire dépister.
L’épidémie de Covid-19 a eu un impact considérable (et négatif !) sur la prise en charge du cancer : voici la conclusion d’un sondage réalisé au mois de février 2021 auprès de 100 médecins spécialistes en oncologie, hématologie, chirurgie et radiothérapie par la marque Iqvia.
On y apprend d’abord que, tandis qu’avant le début de la pandémie, les spécialistes en oncologie recevaient en moyenne 66 patients par semaine, ce chiffre est tombé à 37 en juin 2020 et à 47 en février 2021.
Par ailleurs, 59 % des médecins interrogés jugent qu’ils ont diagnostiqué moins de cancers pendant le mois de février 2021. « Cela s’explique par un ralentissement des actions de dépistage précoce, mais aussi par des reports de rendez-vous d’imagerie, de biopsies et autres tests de diagnostic » remarque Iqvia. Les cancers les plus impactés par ces retards de diagnostic sont (sans surprise) le cancer du sein, le cancer colorectal et le cancer du poumon.
Confinement : un examen de dépistage du cancer constitue un motif impérieuxLa crise sanitaire a également compliqué les choses pour les patients atteints de cancer : ainsi, en février 2021, 45 % des spécialistes sollicités ont constaté des reports de chimiothérapies et 52 % des changements dans les protocoles de soins pour privilégier les traitements par voie orale. De plus, à cause du Covid-19, les rendez-vous se font de plus en plus par téléconsultation (20 % des consultations sont réalisées à distance depuis le mois d’octobre 2020).Des changements qui ne font qu’aggraver le moral des malades : selon les médecins interrogés, 32 % d’entre eux souffrent de ne pas pouvoir voir leur famille, 42 % ont des difficultés à suivre correctement leur traitement à cause du télétravail et 27 % sont en difficulté financière.
Pour rappel, malgré le confinement, les trois programmes nationaux de dépistage organisé (cancer du sein, cancer colorectal et cancer du col de l’utérus) se poursuivent : « ce choix vise à limiter les pertes de chance pour les personnes concernées (…) Les pertes de chance sont consécutives, selon les programmes, au retard de détection de lésions précancéreuses et de cancers, et sont liées à de moindres chances de guérison et potentiellement des risques de séquelles plus importants » précise l’Institut National du Cancer. Bref, même confinés, il reste in-dis-pen-sable de se faire dépister !
Source : communiqué de presse Iqvia.