Même s’il existe des formes primitives qui demeurent rares (0,5 à 1 % des nouveaux cancers, soit 300 cas chaque année en France selon la fondation pour la recherche médicale), les cancers des os sont le plus souvent secondaires avec des métastases osseuses provenant d’autres cancers. Découverte des symptômes.
. Concernant les tumeurs primitives, la plus fréquente est l’ostéosarcome (30%), suivie du chondrosarcome et du sarcome d’Ewing
. Les tumeurs osseuses secondaires aussi appelées « métastases osseuses » sont fréquentes notamment chez les adultes. Elles proviennent de la dissémination de certains cancers comme celui du sein, de la prostate et des poumons (ces trois cancers sont responsables à 80 % des métastases osseuses), du rein et de la thyroïde.
Tous les os peuvent être touchés par les métastases osseuses, même si elles ont tendance à se développer particulièrement au niveau de la colonne vertébrale, du bassin ou du fémur.
LES PRINCIPAUX SYMPTÔMES DU CANCER DES OS
. Une douleur osseuse qui dure et devient nocturne. Les douleurs sont en général présentent au niveau de l’endroit où se trouve la tumeur et sont plus importantes la nuit. Elles ne sont pas calmées ni par le repos, ni par la prise d’antalgiques. Ces douleurs peuvent provenir d’une augmentation de la pression dans l’os due au développement de la métastase, une réaction inflammatoire de l’os, une compression des terminaisons nerveuses intra-osseuses et la présence de micro-fractures entraînées par la fragilisation de l’os.
. Des fractures spontanées. La tumeur finit par fragiliser l’os en favorisant sa destruction et le remplaçant par un tissu tumoral mou, entraînant parfois des fractures spontanées.
. Des difficultés de mouvement à l’endroit où se trouve la tumeur. La douleur, l’affaiblissement de l’os dus au développement des cellules cancéreuses ou la compression de structures nerveuses par la tumeur peuvent finir par gêner les mouvements, et entraîner une perte de force musculaire, une paralysie, une diminution de la sensibilité, voire des troubles de la miction ou de la défécation.
. Une masse palpable ou une déformation de l’os. Le symptôme est plus rare mais il arrive que la personne puisse sentir une masse palpable sous la peau dans la région où se trouve la tumeur, qui peut devenir rouge et chaude au toucher.
LES PRINCIPAUX FACTEURS DE RISQUES DU CANCER DES OS
Aujourd’hui, certains facteurs de risques ont été identifiés.
. L’âge. Les cancers primitifs de l’os (ostéosarcome et sarcome d’Ewing notamment) touchent principalement les enfants et les jeunes adultes. L’hypothèse médicale actuelle serait que « leur développement serait associé à une vitesse de croissance des os spécialement rapide qui favoriserait l’émergence de cellules tumorales et leur prolifération », selon la fondation ARC. Le chondrosarcome touche en revanche généralement l’adulte entre 30 et 70 ans.
Les cancers secondaires sous forme de métastases proviennent de la prolifération d’autres cancers comme celui de la prostate, du sein, des poumons, du rein et de la thyroïde et touchent principalement les adultes.
. L’origine ethnique. Le sarcome d’Ewing touche essentiellement les personnes ayant la peau blanche.
. Les radiations. Un traitement de radiothérapie pour soigner un cancer du sein, de l’ovaire, du testicule, un lymphome hodgkinien ou non hodgkinien augmente le risque de développer un sarcome plusieurs années après chez l’adulte. « Le délai médian d’apparition de ce type de sarcome est de 3 ans », d’après l’association de recherche sur les cancers notamment gynécologiques ARCAGY-GINECO. Pas de panique cependant car ce risque reste très faible.
. Les maladies génétiques. « Certaines maladies rares engendrent un risque accru de sarcome osseux », selon la fondation ARC. En cause : la maladie d’Ollier (enchondromatose) qui engendre chez les enfants touchés des tumeurs le plus souvent bénignes du cartilage qui créent des déformations osseuses. Chez les adultes, on retrouve aussi la maladie de Paget, une maladie qui déforme les os et augmente la risque de développer une tumeur osseuse.
Enfin, certaines maladies génétiques héréditaires rares peuvent entraîner des cancers osseux. C’est notamment le cas du rétinoblastome (cancer rare de l’oeil), des syndromes de Li-Fraumeni, de Bloom, de Werner et de Rothmund-Thomson.