Cancer de la vessie
La vessie est un organe creux qui sert de réservoir pour l’urine produite par les reins avant leur évacuation. Le cancer est provoqué par la multiplication anormale de cellules de la paroi de la vessie (urothélium). Le cancer de la vessie est le deuxième cancer de l’appareil urinaire après le cancer de la prostate. Plus de 10 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année en France.
Cancer de la vessie : Causes
Les fumeurs ont près de 3 fois plus de risques que les non-fumeurs d’être atteints d’un cancer de la vessie. Les agents cancérigènes contenus dans le tabac favorisant l’apparition de polypes. De la même manière, les personnes dont un proche parent (parent, fratrie) a souffert d’un cancer de la vessie, celles qui ont régulièrement des infections de la vessie ou ont été exposées à certaines substances chimiques (colorants…) ont plus de risques.
Cancer de la vessie : Symptômes
– Dans 80 à 90% des cas, la présence de sang (légèrement rosées, rouge foncé ou bordeaux), dans les urines, en particulier en fin de miction, est un des principaux symptômes et un des premiers signes du cancer de la vessie.
– Dans 20% des cas, la personne se plaint de douleurs ou de sensations de brûlures au niveau du pubis ou du périnée en urinant, ainsi que de spasmes de la vessie. Leur persistance en l’absence d’infection urinaire doit faire penser à la présence d’un polype.
– Le besoin d’uriner se fait plus fréquent, et souvent de manière pressante. A la fin de la miction, il est possible d’avoir l’impression de ne pas avoir vidé complètement sa vessie.
– Il arrive dans certains cas que la présence de la tumeur en se développant crée des douleurs au niveau du bas du dos de manière récurrente.
Cancer de la vessie : Examens
Un échantillon d’urine est demandé pour rechercher des cellules cancéreuses. Il est prescrit également une fibroscopie de la vessie, qui permet de visualiser l’intérieur de l’organe. Une biopsie et un scanner peuvent compléter les examens en recherchant d’éventuels ganglions et métastases.
Cancer de la vessie : Traitements
Si le cancer est superficiel (au niveau de la paroi), une simple intervention par endoscopie suffit. Cela sera complété éventuellement par une immunothérapie ou chimiothérapie pour éviter les récidives. En revanche, si la tumeur s’infiltre plus profondément et atteint la couche musculaire, la vessie devra être retirée et remplacée, soit par une néovessie en intestin soit par une poche sur la peau.
Cancer de la vessie : Evolution
Le plus souvent, le cancer est dit « superficiel » lorsque la tumeur demeure au niveau de la paroi de la vessie (urothélium). Si la tumeur s’infiltre plus profondément et atteint la couche musculaire, on parle de cancer « infiltrant », plus difficile à traiter.
Le pronostic des cancers « superficiels » est souvent excellent, avec un taux de survie à 5 ans pour près de 90% des personnes touchées. Ces tumeurs ont cependant de nombreuses chances de récidiver (60 à 70%), d’où un suivi médical régulier.