Cancer de la vessie : un simple test urinaire permettrait une détection précoce
Cancer de la vessie : un simple test urinaire permettrait une détection précoce
Selon une étude de l’OMS, un simple test d’urine permettrait de détecter des mutations génétiques annonciatrices de ce type de cancer plus de dix ans avant que soit posé le diagnostic
C’ est une avancée incroyable dans la détection du cancer de la vessie. L’agence de l’Organisation mondiale de la santé pour la recherche sur le cancer (CIRC) a annoncé, ce jeudi 20 février, qu’un simple test d’urine permettrait de détecter des mutations génétiques annonciatrices d’un cancer de la vessie, plus de dix ans avant que soit posé le diagnostic. Une avancée médicale énorme issue d’uneétude publiée le 17 février dans la revue EBioMedicine.
Le CIRC, dont le siège est à Lyon, précise que ce test détecte les mutations du gêne TERT, les plus fréquentes en cas de cancer de la vessie. Il pourrait permettre de réduire l’utilisation d’outils invasifs et d’améliorer « significativement » la détection précoce de la maladie, selon le docteur Florence Le Calvez-Kelm, chercheuse au CIRC et une des principales rédactrices de l’étude.
Pour mener ses recherches, l’agence a collaboré avec plusieurs partenaires universitaires et notamment l’université des sciences médicales de Téhéran, qui disposait d’échantillons d’urine de quelque 50.000 Iraniens.
Ces tests pourraient dépister les sujets à haut risque
Les résultats ont montré que les mutations génétiques ont pu être détectées plus de dix ans avant sur 46,7% des échantillons de patients ayant ensuite déclenché un cancer de la vessie. Ces tests pourraient servir à dépister les sujets à haut risque de développer ce cancer. Ces recherches doivent maintenant être validées par d’autres études.