Cancer du poumon : le CHU de Nice lance l’étude d’un test de dépistage novateur
Ce nouveau test de dépistage permet de détecter la maladie avant même que la tumeur ne soit visible
Le CHU de nice a annoncé ce lundi le lancement d’une étude en vue de la validation d’un
test de dépistage du cancer du poumon. Ce test sanguin, développé par la société Rarecells
Diagnostics , permet de détecter les cellules tumorales circulantes (CTC), des marqueurs du cancer du poumon, présents dans le sang avant même que la tumeur ne soit visible avec les techniques classiques de radiographie ou de scanner.
oposer un traitement chirurgical curatif, le cancer du poumon est la première cause de mortalité
par cancer chez les hommes en France (21.326 morts en 2012) et le deuxième chez la femme en
France (8.623 décès en 2012).
Une première étude rétrospective concluante
Il s’agit d’un test qui doit « aider à guérir des patients dont le pronostic reste aujourd’hui encore catastrophique », a expliqué le professeur Paul Hofman, coordonnateur de l’étude au CHU de Nice.
L’équipe de ce professeur avait annoncé en novembre 2014 avoir, à l’aide de ce test, détecté de telles cellules circulantes sur 3% d’un échantillon de personnes à risque. Un nodule tumoral était effectivement apparu chez eux dans les mois suivants, confirmant la sensibilité du test.
Tous ces patients avaient été opérés à un stade précoce et sont aujourd’hui considérés comme étant en rémission. Il ne s’agissait alors que d’une étude rétrospective qui ne satisfaisait pas à toutes les conditions d’une validation scientifique. Celle que lance aujourd’hui le CHU de Nice pourrait permettre de valider le test sanguin de Rarecelle Diagnostics.
Cette étude, baptisée « Air », fera appel à des volontaires via un site Internet, permettant d’entrer en contact avec un réseau de quinze CHU en France associés à l’étude. Les volontaires doivent avoir plus de 55 ans, être fumeur ou ancien fumeur et atteint d’une bronchopathie chronique obstructive (BPCO).
Pendant trois ans, cette étude les soumettra chaque année à un simple test sanguin couplé à un scanner thoracique.
« Nous avons réuni suffisamment d’argent pour décider de commencer ce projet de validation sans attendre, dans un contexte très concurrentiel et parce que nous avons un test extrêmement prometteur », a encore indiqué le professeur Paul Hofman.Ces fonds, apportés par les collectivités locales, la Ligue contre le cancer, la Fondation de France et des donateurs privés, visent à recruter d’ici un an une cohorte de 600 personnes. Les deux premiers volontaires niçois ont été inclus dans l’étude ce lundi.
Les résultats définitifs seront publiés en 2019 pour une mise à disposition du test, le cas échant, quelques années plus tard.